Tôt le matin
Sur le tableau du ciel, immuable farceur,
Comme à l’accoutumée
Je pose mon regard dans l’aube parfumée
En quête de douceur.
Pas un nuage en vue, aucun oiseau valseur,
Pas même la plumée
D’un ange qui s’enfuit du cœur d’une ramée,
Pour mon œil rêvasseur !
Je retrouve aussitôt mon encre bien-aimée
Et son refrain berceur,
En occultant la nue encore inanimée.
Quand un chant précurseur,
Annonce tout à coup d’une voix enflammée :
« Adieu triste noirceur ! »
Annie