Le crépuscule
Dans un bain rouge sang l’horizon se prélasse,
Tarde à s’évanouir face à tant de beauté,
Et même si la lune a regagné sa place,
La nuit n’a pas encor du jour tout grignoté !
C’est à pas de velours que le temps se déplace,
Après avoir cueilli l’or d’une royauté,
Pour le fondre à plaisir sur mon humble palace,
Modeste nid d’amour, par nos cœurs mignoté !
Et petit à petit une onde rose et tendre,
Envahit toute chose et chacun peut entendre
Murmurer le silence au seuil de la noirceur.
Un dernier chant d’oiseau clôture enfin la toile,
L’ombre apparaît sitôt que jaillit une étoile,
Le ciel se pare alors d’un manteau de douceur…
La lumière n’est plus, mais un flot de mystère,
Appelle le poète à sublimer la terre
D’une rime galante et d’un refrain berceur !
Annie