Essai de prose poétique : Mes quatre saisons.

Mes quatre saisons.

J’ai vu passer tant de nuages et tant d’oiseaux, qu’aujourd’hui seule à ma fenêtre, je vois aussi poindre un regret. Qu’il était bon le temps cerise quand les saveurs de menthe à l’eau calmaient ma fougue de gamine en quête de jeux polissons ! Après la chasse aux papillons, la vie m’ayant donné des ailes, abandonnant balle et marelle, j’ai fréquenté la cour des grands.

Ce monde-là était immense, pavée de bonnes intentions j’ai pu voguer entre insouciance et la froideur des sentiments. Un jour ce fut une évidence, en rencontrant mon amoureux, je savais bien que l’existence allait couler plus tendrement !

Entre un bleuet puis une rose, nous avons bâti notre nid où les parfums de l’habitude avaient le goût des jours heureux. Comme s’en vont les hirondelles, les tout-petits devenus grands, partent ailleurs faire moisson. Tous les violons d’un bel automne ont pleuré de mes émotions, et le grenier des amours folles a refermé son cœur battant !

Face au miroir d’un ciel de neige je vois l’hiver en capeline. Dans un soupir je m’abandonne au temps qui passe et qui me presse de savourer l’instant présent. Pour oublier la voix démone, dont le refrain m’agace un peu, je prends ma plume et je m’élance pour raconter mes rêves bleus ! 

Annie Poirier

16 réflexions sur « Essai de prose poétique : Mes quatre saisons. »

  1. L’écriture est une évasion permanente et permet de se faufiler entre les saisons pour n’apprécier que le meilleur… un très beau poème que je relis à nouveau. la prose te va bien aussi !

    1. Bonjour Sedna,
      Je te remercie. Je crois que je suis à l’heure des bilans de vie !!! Oui l’écriture permet d’évacuer tellement d’émotion….
      Amitiés.
      Annie

  2. Elle est magnifique à lire cette chanson de la vie chère Annie !
    Il y aura encore des jours bleus même si ils sont trop courts et passent bien trop vite
    Je t’embrasse

    1. Bonjour et bon dimanche Marine,
      Comme je le dis plus haut à notre amie, je me remémore ce qui me semble pourtant si proche… Mais le temps a passé trop vite à mon goût !!!
      Je t’embrasse Marine.
      Annie

    1. Bonjour et bon dimanche Marie-Luce,
      Je te remercie d’apprécier ainsi ma bien modeste plume !
      Amitiés toujours.
      Annie

  3. Que l’on manie la rime ou la prose, exprimer ses émotions est important et cela nous aide à avancer. Il faut tirer en conclusion – et tu le fais fort bien – que le bonheur est dans chaque petit instant, qu’il n’est pas éternel et qu’il faut profiter quand il passe. Je t’embrasse.

    1. Bonjour Marie,
      Comme tu as raison aussi… Le temps presse, désormais chaque instant est un cadeau du ciel !
      Je t’embrasse.
      Annie

    1. Bonjour et bon dimanche Annick,
      Le pouvoir du rêve est en effet immense Annick !
      Amitiés et belle fin de dimanche.
      Annie

  4. Une vie pleine où la douce habitude est un bouquet de bonheur , ça me fait rêver . Mais n’est-ce pas ce que je vis ? Peut-être que si !
    La chanson du temps qui passe et susurre à l’oreille d’Annie de savourer l’instant présent a une certaine sagesse et un beau sourire , alors on peut se laisser aller à écouter la mélodie douce de cette voix .

  5. Bonjour Annie,

    Description de la vie , ce long fleuve entre phases calmes et remous inquiétants. J’aime lire tes rêves bleus pour oublier un peu l’hiver qui s’en vient chez moi aussi
    Bises

    1. Bonjour Martine,
      Je crois que nos expériences se rejoignent et nos mots aussi !!! Les tiens sont souvent bleus !
      Amitiés et bises.
      Annie

  6. Pour tes quatre saisons, quatre strophes,
    Qui dépeignent du cœur tous tes sentiments
    Et je te fais autant de profonds compliments
    Sur ce poème en prose inverse aux catastrophes !

    Bonjour Annie,
    Assurément la prose te sied à merveille et je t’encourage à continuer. Tu décris avec cette finesse coutumière la nostalgie du temps qui passe. J’ai prévu de poster aussi sur le même thème mais tu m’as devancée !
    Bonne journée et tendres bises

    PS : Je coche à nouveau la case de ta liste de diffusion en espérant ne pas manquer ta prochaine publication !

    1. Bonjour amie Marlène,
      Je suis désolée, car comme Marie, tu ne reçois plus ma Newsletter.. .Comme je le fais pour toi je dois aussi guetter…
      Merci pour cet encouragement, mais je ne suis pas certaine de ma prose au niveau des règles ! J’ai dû changer des mots car par habitude j’écrivais avec des rimes et en alexandrins !!!
      Bonne fin de dimanche et plein de bisous.
      Annie

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