Le sonnet français : A l’ange de la poésie.

A l’ange de la poésie

Un ange, me dis-tu, suffirait à ma prose
Pour desserrer les nœuds de mon esprit frondeur
Qui refoule les mots dont la douce candeur
Repose désormais dans les plis d’une rose ?

Moi qui n’attends plus rien pour guérir ma névrose,
Ma main, vais-je la tendre au bel ambassadeur
De cet art qui rayonne au fait de sa splendeur,
Tant sa parole est d’or et sa dentelle rose ?

S’il me prend sous son aile, ah ! j’aimerais aussi,
Bien délicatement balayer mon souci
En tirant d’une plume un peu de sa faconde !

La vanne de mes pleurs en se vidant soudain,
Lasse de bouillonner sous la rime inféconde,
Jaillirait de nouveau pour fleurir mon jardin !

Annie

20 réflexions sur « Le sonnet français : A l’ange de la poésie. »

  1. Je t’avais écrit un long commentaire très très alambiqué à propos de ce poème et je me suis emmêlé dans mes propres mots, le thème doit en réveiller quelque chose d’encore peu clair chez moi , je reviendrai donc bientôt .
    Bonne journée à toi
    l’Marco

  2. Je suis chaque fois surprise, bien qu’on échange depuis quelques années, de la qualité de tes poèmes, qu’ils soient sonnets ou autre. Tu manies la GRANDE poésie avec un art plus que certain. Et je me sens parfois bien petite avec mes rimes modernes beaucoup moins recherchées que les tiennes.
    Je sens un peu de tristesse dans ce sonnet Annie, je t’embrasse.

    1. Bonjour Marie,
      Je te remercie pour tes compliments qui m’encouragent vraiment Marie ! Mais non tu n’es pas petite !
      Je t’embrasse.
      Annie

  3. Ne te plains pas, cet ange là t’a vraiment pris sous ses ailes , Annie !
    Il y a bien des manières de vivre la poésie et de la dire mais tu en connais les rouages, Annie
    Je t’embrasse

    1. Bonjour Marine,
      Je te remercie mais je suis vraiment plus sujette à la panne que par le passé et ça m’agace !!!
      Je t’embrasse.
      Annie

  4.  » A l’ange de la poésie  »
    Comme toi ma très chère sœur
    De plume, du fond de mon cœur
    Je quémande avec frénésie
    Un autre souffle guérisseur
    Afin d’extraire la rancœur
    Qui nouvellement m’a saisie.

    Bonsoir Annie,
    Quel petit bijou ce sonnet français ! Je suppose que le thème qui me touche beaucoup ajoute à mon émerveillement ce soir.
    Bonne nuit et gros bisous

    1. Bonjour Marlène,
      Merci d’avoir complété mes mots face à cette page blanche qui revient par trop souvent comme pour toi !!!
      Le printemps va-t-il ragaillardir nos plumes ? !
      Je t’embrasse et te remercie.
      Annie

  5. Bonjour Annie,

    je vois que ta muse a trouvé finalement où tremper sa plume. Une mélancolie mais si élégante.
    Gros bisous

  6. Tout est du vécu dans mon marché béarnais Annie !
    Toute une vie sur les chemins, plus de 30 ans avec petits et grands , longues randonnées ça crée des liens et tant de souvenirs forts ou cocasses !

    1. Bonjour Marine,
      Cette région est vraiment belle, je ne doute pas de sa qualité de vie ! Merci d’être revenue me répondre, c’est gentil !
      Je t’embrasse.
      Annie

  7. J’ai lu ton poème un matin où justement je me posais des questions sur l’acte d’écrire , en particulier tenter la poésie, comme une sorte de miroir qui présente un peu une face de nous même ?
    Est-ce pour mettre en mots les pleurs anciens qui s’en iront ainsi fertiliser nos beaux jardins ?
    Bref je me demandais ce matin là pourquoi j’écrivais , et paf je suis tombé sur ton poème .
    J’écris donc je suis , et il y a une place chez moi pour l’ange de la poésie si cela lui chante de me rendre visite, j’ai préparé un bon gâteau et je lui offrirais une bonne tasse de tisane bien sucrée et tiède , je tenterais de l’accueillir avec chaleur et de lui laisser assez de place pour qu’il puisse s’épanouir et se plaire ici , dans mon petit chez-moi .

    1. Bonjour Marco,
      Merci pour ton analyse de cet art d’écrire en poésie, un art qui semble simple quand on lit mais qui ne l’est pas quand on compose ! La preuve en est, quand l’inspiration n’est plus présente, la porte des mots se ferme et la souffrance de ne pouvoir exprimer est forte ! Car il faut non seulement en connaitre les règles ( strictes en pour classique) mais aussi avoir un puissant ressenti pour toucher le lecteur !
      En effet, quand l’ange de la poésie est là, il faut vite le dorloter car les mots ont une puissance incommensurable !
      Je te souhaite une belle journée.
      Amitiés.
      Annie

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