Archives de catégorie : Prix de poésie

Résultats du concours de poésie de la SPAF à Chasseneuil du Poitou.

Encore un bel après midi poétique et convivial à Chasseneuil du Poitou avec des poètes de talent !

Mortagne en poésie

Un habile poète, on ne peut plus affable,
Nous a conté Mortagne et son écrin d’argent,
Où tout un petit peuple, adorable régent,
S’est réveillé soudain dans le creux d’une fable !

Car c’est là sous la pierre, où dorment les lézards,
Qu’on entend murmurer les songes des venelles,
Berçant le promeneur de rimes éternelles,
Quand celui-ci devient amoureux des beaux arts !

De l’église assoupie, aux rives de la Sèvre,
Ralentissez le pas, cueillez chemin faisant,
Ce décor magnifique, au minois séduisant,
Dès que l’astre du jour lui dessine une lèvre.

Dans le chant des grillons, rêvent d’anciens moulins,
Puisqu’ils ont tout donné, même en étant sans ailes,
C’est pour eux qu’aujourd’hui dansent les demoiselles,
Leur incessant ballet fait naître des câlins.

Il est d’autres trésors, modestes et pudiques,
Que seul l’œil attentif saura bien découvrir ;
Fontaines aux longs becs, vous êtes à chérir,
Quand vos pleurs font danser leurs notes mélodiques !

Pour un peu de repos, ou pour l’âme apaiser,
Notre Dame du Pont, du chœur de sa chapelle,
Dans un silence d’or tendrement vous appelle,
Jusqu’à l’heure où le ciel offre un dernier baiser !

Annie Poirier, Mortagne sur Sèvre

Résultats des jeux floraux de l’Essor poétique de la roche Sur Yon 2023 !

BLOG en pause à  cause de travaux dans la maison ! Je vous réponds dès que possible !

Quel merveilleux après-midi  de remise de prix ! Nous avons été gâtés !

Magique campagne

La vie à la campagne est une providence,
Que cela soit un choix, ou par le pur hasard ;
Comment ne pas bénir l’engouement du lézard
Pour qui terre et soleil sont comme une évidence ?

Dans le petit matin, nos regards si gourmands,
Cherchent à deviner ce que l’aube murmure,
Quand un tendre zéphyr, jouant sur la ramure,
Réveille des éclats sertis de diamants.

Chaque saison nouvelle est une friandise ;
Le plateau du printemps en gerbes de couleurs,
Déroulant son tapis brodé de mille fleurs,
Invite à savourer la tendre musardise !

Dans la touffeur du soir des étés polissons,
On ouvre la fenêtre, on capture la lune,
Un semblant de fraîcheur devient notre fortune,
Avec l’or des genêts et le chant des pinsons.

Si la brume envahit la plaine et la bergère,
C’est que septembre est là, riche de ses fruits mûrs
Que l’on s’en va cueillir en amont des vieux murs,
Dès que le temps se vêt d’une brise légère.

Les frimas de l’hiver brodent des napperons,
Sculptent des souvenirs afin de nous surprendre ;
La nature est fidèle à qui sait la comprendre
Et s’invite chez nous jusque sur les perrons !

Annie

Mes cadeaux en plus des diplômes !

Prix de poésie pour Le pinson du matin !

Le pinson du matin
Qu’importe la froidure ou l’actualité,
Le pinson du matin m’offre sa sérénade,
Je déguste son chant, telle une limonade
Désaltère la soif de musicalité !

J’en oublie aussitôt toute brutalité,
Mon esprit frétillant, du cœur de sa manade,
Laisse éclater sa joie et d’une talonnade
Fait tinter les grelots de ma vitalité !

Tandis qu’une jacinthe ourle enfin sa guêpière.
La nature engourdie entrouvre une paupière,
Dès que la tourterelle amorce son refrain.

Envolés les soucis et tous les jours moroses !
J’imagine déjà, caché dessous mes roses
Le grillon prisonnier de mon alexandrin !

Annie Poirier

 

 

 

 

Mes résultats des Arts et Lettres de France !

Peu de prix cette année encore mais des accessits bienvenus quand on est une étourdie !

Après le deuil

Je pensais retrouver la paix, le réconfort,
Après ce grand départ qui fit pleurer ma prose,
Mais rien de tout cela, sombre est mon coffre-fort.

Un soleil trop timide affiche un air morose
Dès qu’un nuage noir, lourd de tous mes regrets,
L’empêche de sourire à l’éclat d’une rose.

Lors je ferme les yeux sur mes rêves secrets
Afin de rattraper le passé qui s’envole,
Ainsi qu’une colombe entre mont et guérets…

Il me faudrait, c’est sûr, d’une rime frivole,
Découvrir l’antidote à ce chagrin pesant,
Pour ramener au nid la muse bénévole !

Désormais chaque jour un silence écrasant
S’ajoute à la tristesse, et d’un pas qui se traîne,
Voilà qu’il s’alourdit d’un ciel agonisant…

L’hiver est dans mon cœur et pourtant, souveraine,
La saison offre encor perles et diamants
Quand un buisson fleuri laisse échapper sa traîne

Colorant mes pensers à l’or des firmaments.

Annie

Remise des prix de poésie à Chasseneuil du Poitou !

Hier a eu lieu la remise des prix de poésie de la ville de Chasseneuil du Poitou. Pour moi le second prix Georges Sand pour mon poème  » La starlette » ! Merci au jury !


La starlette

Elle expose son corps, telle une friandise,
Que l’on couve des yeux sans pouvoir se l’offrir,
Et les seins généreux, sans rien pour les couvrir,
Ouvrent des appétits pour cette gourmandise.

Ses robes, ses bijoux, d’or et de diamant,
La font se pavaner, bien trop belle ingénue,
Mais sous la mousseline, elle est quasiment nue,
Déjà prête à s’offrir à son nouvel amant.

Le feu des projecteurs la flatte et la caresse,
Elle en rajoute un peu, la foule s’attendrit,
Devant tant de beauté même le ciel sourit,
Mais le diable se cache au milieu de la presse…

C’est ainsi que plus tard on la retrouve en pleurs,
Nouvelle Cendrillon n’ayant plus de carrosse,
La drogue est son recours car le monde féroce
Aime aussi se nourrir des plus grandes douleurs !

Annie

49 e Jeux Floraux de l’Essor poétique de la Roche Sur Yon.

Sous un chaud soleil, une belle remise des prix en ce printemps ! Merci au jury et aux membres de l’Essor de la Roche Sur Yon !

Nostalgie


J’ai refermé toutes mes portes
Pour affronter les cieux plus gris.
Sur le vélin des feuilles mortes,
On voit encor maints coloris.

Pour affronter les cieux plus gris,
La cheminée ourle sa flamme.
On voit encor maints coloris
Dans les buissons que l’aube acclame !

La cheminée ourle sa flamme,
Je songe à mes étés passés.
Dans les buissons que l’aube acclame,
Les feux du temps se sont lassés !

Je songe à mes étés passés,
Déjà l’hiver met sa flanelle.
Les feux du temps se sont lassés,
Il fait bien froid dans la venelle !

Déjà l’hiver met sa flanelle,
Il a neigé dans mes cheveux…
Il fait bien froid dans la venelle,
Le blanc flocon passe aux aveux !

Il a neigé dans mes cheveux,
Traînent mes ans mille cohortes.
Le blanc flocon passe aux aveux,
J’ai refermé toutes mes portes !

Annie

Résultats du concours de la Société des poètes et artistes de France 2021.


Au bal du gai printemps


Dans les champs de colza le soleil fait naufrage
Après avoir poudré les fleurs de mille tons :
Du bleu pour la pervenche et du jaune aux chatons ;
Chaque jour il reprend le fil de son ouvrage !

Primevères, coucous, acclament leur dorage,
Dès que la campanule ajuste ses boutons,
La marguerite offerte au regard des moutons
Tapisse les prés verts d’un délicat mirage.

La glycine en panache, accoudée au vieux mur,
Compagne d’un lilas, tel un vin de Saumur,
Enivre l’herbe folle et la belle églantine !

Discrète violette, au bal du gai printemps,
En silence applaudit les magiques instants
Quand une rose enfin se montre un peu mutine !


Annie

Résultats des Arts et Lettres de France 2021.

 

Voici mes résultats du 53 ème concours des Arts et Lettres de France 2021. Moins bons que l’an dernier mais, qui sait, meilleurs seront les prochains ! On a le droit de rêver !

 

La Terza-Rima
Trop tard

Je voulais réunir la fleur avec le fruit,
Pour en faire un bouquet de nouvelle tendresse,
Mais tu n’as su m’offrir qu’un silence et son bruit.

Mendiante d’amour, j’espérais ta caresse,
Un peu comme autrefois, lorsque j’étais enfant,
Car en ces temps bénis on ne sait la détresse.

Dans tes bras j’éprouvais un plaisir triomphant
A me faire bercer, nichée en cette osmose,
Dont j’ignorais alors le pouvoir étouffant.

Ah combien j’ai souffert de la dure ecchymose
Que ta fuite inutile a laissée en mon cœur,
Aujourd’hui tu reviens, je ne suis plus ta chose !

Ne pouvant remplacer celui dont la liqueur
Enivrait tes désirs de folles aventures,
Tu rejettes sur moi des colliers de rancœur.

Nous aurions pu, maman, dans de tendres pâtures,
Construire un autre nid, sans reproche et sans heurt,
Pour accueillir, enfin, maintes progénitures ?

Hélas, je vois déjà l’éclat du jour qui meurt.

Annie

48 èmes jeux floraux de l’Essor poétique de la Roche Sur Yon.

Un seul prix cette année aux jeux floraux de l’Essor poétique de la Roche Sur Yon mais quel prix ! 

 


Course en solitaire


Partir à dos d’écume est un pari gagnant
Pour le skipper féru de course en solitaire,
Et qui trouve en Neptune un allié régnant.

Suite à de longs adieux pour son lopin de terre,
Toutes voiles dehors, futé navigateur,
Il se tient prêt enfin à sonder le mystère !

Passé le Pot au Noir, il vise l’équateur,
Jongle avec les embruns, maîtrise les bourrasques,
D’un troupeau rugissant, il devient le dompteur !

Ne dormir que d’un œil, en rêvant de Tarasques,
Voilà quel est le sort de ce prompt chevalier,
Fiancé de la nuit qui l’invite en ses frasques.

Quand l’océan se calme, ô bonheur singulier
De savourer déjà sa première victoire :
– Être seul maître à bord à flatter son geôlier !

Poète ou baroudeur, que j’aime son histoire
Nourrissant mon esprit ivre d’émotions,
Lorsque tous les brisants changent sa trajectoire !

Traverser l’impossible et ses mille sillons
Relève de l’exploit, mais avec du courage,
L’être humain, bien souvent, renaît de passions !

Qu’il récolte la gloire ou le pire naufrage,
L’important n’est-il pas d’avoir frôlé le ciel,
Sans regretter jamais la douceur d’un ancrage,

Afin d’y revenir riche d’essentiel !
Annie