Archives de catégorie : Lieux de promenade.

Stances : Le chant des vagues.

Un grand MERCI à mon amie de blog, Marie ( regard ) pour le prêt de sa sublime photo, le phare de Ploumanac’h !

Le chant des vagues

Je marche sur le sable en quête de silence,
Celui qui fait danser l’océan baroudeur,
Quand les flots brusquement maîtrisent leur ardeur,
Et que la vague enfin berce sa nonchalance.

Le clapotis de l’eau caresse les galets,
A la voix du grand large, étonnamment muette,
S’ajoute bien souvent le cri d’une mouette,
Avant qu’elle ne plonge au milieu des reflets.

Sur le sable en sueur, des crabes en déroute,
En marchant de travers regagnent leur rocher,
Que l’écume aussitôt s’amuse à dénicher
Dès qu’elle étale au loin son jupon qui froufroute !

Voilà que maintenant mes deux pieds font trempette,
Neptune s’est lassé de l’éternel refrain,
Il en veut plus encor, cymbale et tambourin,
Et pourquoi pas aussi l’éclat d’une tempête ?

Venant de l’horizon, la mer dans son galop,
Chahute un peu la vague et la sort de son rêve,
Il lui faut désormais se presser vers la grève,
Pour marier sa note au chant du matelot !

Annie 

Le sonnet marotique : Mystérieuse Bretagne.

Mystérieuse Bretagne

Au pays de l’Ankou, si la lande murmure,
Est-ce, venant de Raz, la plainte du marin,
Dont l’âme chante encor son éternel refrain,
Celui d’une légende où règne le lémure ?

Entre les gris rochers et la verte ramure,
La bruyère fleurit, qu’importe le chagrin ;
Les genêts, les ajoncs, charment le pèlerin,
Mais quand revient le soir chacun se claquemure !

Dès que la lune est pleine, au pied d’un vieux menhir,
On dit qu’un korrigan pleure le souvenir
D’une ville endormie en plein cœur de l’écume !

Le mystère s’échappe à l’heure du levant,
L’oiseau reprend son vol sous les ailes du vent,
Et moi face à la mer je ramasse sa plume !

Annie Poirier

La Glose : A la pêche aux souvenirs.

Glose à partir d’un quatrain d’une amie poétesse, que j’admire, de l’Essor poétique de la Roche Sur Yon dont je fais partie.


Blessure de l’exil

Entre les rochers bruns, serpentent des cascades,
Leurs chuchotements purs de rires cristallins
Transportent tous mes sens, m’ouvrent des barricades
De l’espace et du temps vers la voix des moulins.

Marie-Thérèse Cornuat

A la pêche aux souvenirs

Depuis que j’ai revu la petite maison,
Mes plus vieux souvenirs partent en cavalcades,
Leurs galops incessants taquinent ma raison ;
Entre les rochers bruns, serpentent des cascades.

La vie a fait son œuvre en usant ma mémoire,
Comment ressusciter les délicats filins
Des songes du passé dans leur robe de moire,
Les chuchotements purs de rires cristallins ?

Lors je ferme les yeux pour revoir mes vingt ans
Quand le bonheur coulait avec force saccades.
Les doux parfums d’hier soufflés par les autans,
Transportent tous mes sens, m’ouvrent des barricades…

Et voilà que soudain le plus gai des ramages
Réveille tout à coup mes rêves orphelins,
Tandis que mon esprit relance les images
De l’espace et du temps, vers la voix des moulins !

Annie