Archives mensuelles : octobre 2023

Le Mouwachach : D’amour et de tendresse.

Grande est ma joie d’avoir partagé ma  plume avec celle de mon amie Marlène ! Je vous invite, si ce n’est déjà fait, à découvrir son site magnifique :  Poèmes de ma Vie 

D’amour et de tendresse

Le bonheur d’être en vie est-il assez présent
Pour égayer le ciel de chaque jour qui passe,
Mais comment s’affranchir d’un monde malfaisant,
Si ce n’est calfeutré dans notre carapace ?

Des générations d’esprits présomptueux,
Traverses du progrès, sont partout aux commandes,
Tandis que l’avenir, aux flots tumultueux,
Taxe notre univers des plus lourdes amendes !
Alors si nous voulons offrir à nos enfants,
Puis à leurs chérubins, des matins triomphants,
Gavons-les de beauté, d’amour et de tendresse
Devant l’arbre, l’oiseau, la fleur, le papillon,
Quand des derniers printemps tinte le carillon,
Il faut cultiver mieux du Brésil jusqu’en Grèce !

Prouvons-leur qu’un bienfait sera plus complaisant
Que la haine de tout quand plane le rapace.
Les élans de bonté, le mal contrefaisant,
Sont nos maîtres atouts pour rogner son espace.

Si l’accent était mis sur le respectueux,
Nul n’aurait plus besoin d’user de réprimandes.
En enclenchant ainsi ce cercle vertueux
Dont nous avons besoin, serions-nous trop gourmandes ?

Marlène et Annie

Stances : Bienfaisante retraite.

Bienfaisante retraite

Je suis riche du temps que l’âge me procure,
Ainsi chaque matin, plus de réveil hurlant,
Mais le chant des oiseaux, au timbre ensorcelant,
Rythme tous les bienfaits de cette sinécure !

Dans le creux de mon lit, qu’importe la saison,
Je paresse et m’étire et je refais le monde,
Non pas celui qui trempe en une mer immonde,
Mais bien celui qui rit face à mon horizon !

Devant mon bol fumant, puisque rien ne me presse,
Je rêve encore un peu, j’invente un univers,
Où les fleurs des talus, pour mériter mes vers,
M’offrent mille parfums et leur flot de tendresse.

Et quand enfin la nuit enlève sa burqa,
La chevelure d’or de l’astre qui scintille
Lance son flamboiement à mon œil qui pétille ;
Mon jour peut commencer sa danse flamenca !

Reine de mon foyer, je m’attelle à ma tâche,
Car je règne sur tout, de la cave au grenier,
Même sur le jardin, de la rose au prunier,
En caressant le chat qui lisse sa moustache !

Annie Poirier