Huile sur toile, Nuit de Saint Jean
Nuit d’été
Hier la nuit d’été qui nous prêtait main forte,
Pour apaiser le feu d’un soleil violent
Ouvrit un pan du ciel et toute sa cohorte
D’étoiles en bouquets au reflet cajolant.
Le croissant d’une lune, offert en paysage,
Nous rendit l’appétit que nous avions perdu,
A force d’éponger la sueur d’un visage
Qui regrettait déjà le solstice attendu !
Oh quel bonheur pourtant quand la saison crépite
Entre les blés dorés et le coquelicot,
Et l’on aime ce cœur qui doucement palpite
Dès qu’une silhouette adopte un caraco !
Ainsi je me souviens de certains soirs d’orage
Qui nous menaient dehors jusqu’à minuit passé,
D’entendre un grondement nous ne prenions ombrage,
Le spectacle était tel que nul n’était pressé !
Afin de mieux dormir on ouvrait la fenêtre,
Chaque chuchotement berçait notre sommeil
Jusqu’à ce que le jour, tout heureux de renaître,
Ajoute à ses pinceaux le rose et le vermeil !
Annie Poirier
je vois que le coquelicot te manque à toi aussi.. cela fait du bien de rouvrir le livre de l’été avec tes rimes superbes.. juste une petite coquille, manque le s à soirs d’orage.. j’aime bien qu’on me signale mes erreurs, alors, je le fais aussi pour les amies.
L’été fut très chaud cette année et ne crois pas, du moins ici, que nous ayons pu ressentir l’émotion que ton poème transporte. Je n’avais quant à moi qu’une hâte, passer à l’automne… mais j’ignorais alors qu’il serait trop arrosé.
Merci pour cette belle nuit d’été. Bisous.
Bonjour Annie c’est un magnifique poème que j’ai relu avec plaisir, une belle chute d’un jour d’été qui se lève de nouveaux, douce journée je t’embrasse
Le jour s’est levé
la nuit fut étoilée
l’été s’est enfui
l’automne a rebondi
Trop, trop peu
l’eau ruisselle et caracole
les couleurs toujours s’enflamment
les arbres exposant leur majesté.
Les saisons bousculées
tentent de s’imposer
Matins et soirs se succèdent
sans jamais se ressembler
C’est de saison ! ô il y a encore tempête aujourd’hui , alors ça réchauffe de se souvenir de ces soirées d’été , si sensuelles .
C’est un très beau poème Annie !
Je sais que le printemps et ses coquelicots velours sont passés, je sais aussi qu’il va revenir, c’est à mes yeux ce qui lui ajoute du prix, si les beaux jours duraient tout le temps on n’y prendrait plus d’attention, je pense alors hauts les coeurs !
L’art de nous captiver en cinq strophes en stances
Qui nous chantent l’été quand il était saison
A s’emplir de bonheur durant la fenaison
Sans crainte que la terre exprime ses instances.
Bonjour Annie,
Tes divines stances nous rappelle un temps que les moins de 20 ans ne peuvent plus connaître, l’été en ce temps-là cajolait les lilas … au lieu de les embraser !
Merci pour cette douce évocation qui mériterait de devenir un hymne.
Je t’embrasse bien fort