Horizon bouché
Seule ombre à ce tableau que l’on disait champêtre
Les murs d’une demeure occultent l’horizon ;
C’est là que je pêchais des rimes à foison
En accueillant le jour, tout heureux de renaître…
Les arbres sont partis, je pleure à ma fenêtre
Car je n’aperçois plus leur riche frondaison,
Ce nouvel univers taquine ma raison ;
Comment ressusciter un peu de mon bien être ?
Il me reste le ciel pour y tremper ma plume,
Et ramener l’espoir que mon désir allume,
Le doux chant des oiseaux pour gommer les regrets…
J’habitais un quartier rempli de pâquerettes,
Désormais on y voit en guise de barrettes,
Un bien triste béton figé dans ses attraits !
Annie Poirier